Saison 2.30 : Antispécisme ...

Réflexions humoristiques d'une sexa.

Billet

insectes.jpgEn résumé bobonnesque*, l’antispécisme est une philosophie, concept, courant de pensée, qui prône que l’être humain est un animal comme les autres et qu’il est inconvenant de faire du mal à un congénère.
Je n’ai aucune agressivité envers la gent animale mais vraiment, ’faut pas qu’ils m’emmerdent non plus, et sur le coup, j’y inclus les bipèdes homo sapiens mais ça c’est une autre histoire, on connaît le franc-parler de Bobonne qui, selon les tristes présages de sa mère, mourrait seule...

Ce n’est effectivement pas exclu.

Pour le moment, elle apprécie encore le plaisir grégaire de la fréquentation d’humains, à condition que ses frères et sœurs à six pattes ne l’envoient pas ad patres prématurément !

Pourtant, ils ont essayé, une guêpe surprise par un mouvement involontaire a déjà transformé votre servante en un mélange peu affriolant de Hulk, Donald Duck et Mao Zédong et ce pour 48 heures ! Pas beau à voir et surtout douloureux à supporter. Dix années de cure de désensibilisation plus tard, une abeille non agressive paressant dans la pelouse et une guêpe attirée par une broderie florale sur sa manche, ayant laissé pénétrer leur aiguillon par inadvertance dans sa tendre peau, lui ont heureusement confirmé que la médecine était efficace.
Evidemment, l’abeille est son chouchou puisque sans elle les animaux, dont les humains, ne pourront plus se nourrir, les drones pollinisateurs** n’étant pas prêts à coloniser le monde à bon prix.
Il paraît que les guêpes peuvent plus ou moins faire le job, j’ai donc décidé d’arrêter de les poursuivre mais de les raisonner, Bobonne a un fond doux et pacifique, tout le monde le sait, et ces derniers temps, un "File, dégage !" bien sonore semble suffire à ce qu’elles s’échappent par la fenêtre la plus proche.
Oui ! Ça marche !
Ben si, j’y crois, de toute façon éliminer une guêpe est difficile et dangereux.

Bobonne se rappelle également l’observation des fourmis dans son jardin devenue tellement passionnante en temps de session d’examens, de colonies venant de nulle part attaquant en règle sa tente en Espagne et de cuisants jets d’acide formique lorsqu’elle les délogeait du seuil de porte où elle aimait s’asseoir et elles, la piquer. Bobonne ayant lu trois fois la trilogie des fourmis de Bernard Werber***, elle les respecte comme elle peut.

Leur phase asticot restant quand même assez effrayante, sauf pour les pêcheurs, les mouches passent de l’étron à notre assiette non sans tester chacune de nos pores pour y sucer, dieu sait quoi, un relief de sauce ou de sucre qu’elles seules repèrent encore. Elles, et surtout les mouchettes piquantes presqu’invisibles, sont agaçantes mais nous nettoient les détritus et tombent mortes assez vite, j’ai donc parfois quelques scrupules à dérouler le papier collant où je les entends agoniser dans un bzzz culpabilisateur.

Et puis, il y a l’ennemi juré de Bobonne.
Dès juin, il transforme son corps en grande surface d’approvisionnement.
- "Entrez, self-service gratuit !"
Malgré onguent répulsif, il y a toujours 1 cm² qui tentera la voracité du plus terrible meurtrier planétaire, qui est une femelle en fait ! Enfin, dirais-je, voilà des femmes parmi les meilleures serial killeuses, y’a pas d’raison, chez nous, le sexe dit faible, c’est tout ou rien, on aime ou on tue !
Bon, Bobonne déconne.
Elle n’a aucune pitié pour la moustique.
Depuis quelques semaines, malgré précautions dont on se lasse vite, une de ces Valkyries a manifestement décidé que sa chambre était un garde-manger particulièrement bien fourni. Elle a son heure, celle de Dutronc, oui, 5 heures du mat’ sans les frissons de Chagrin d’amour mais avec les draps froissés, la première attaque est discrète et provisoirement indolore puis réveille Bobonne d’une démangeaison insupportable à un endroit parfois difficilement accessible mais souvent sur les mains, parties exposées. Et puis ce sont des raids heureusement bruyants qui l’obligent à se calfeutrer sous la couette, même par temps de canicule, sans pouvoir se rendormir.
Oui, la moustique est une vraie teigne ! Qui peut se tapir plusieurs semaines dans une chambre me dit Google .
Je confirme.
Laissant ma superbe plastique criblée d’attaques et d’inévitables croûtes aussi, le moustique est petit mais le plus grand emmerdeur mondial !

Comme si toutes ces avanies n’étaient pas suffisantes voilà qu’avec le dernier sursaut de l’été, une attaquante carapacée brunâtre grimpe sur la fenêtre...
Taille de l’empreinte d’un pouce ne demandant qu’à être écrabouillée violentement.
Rapide enquête, c’est une punaise, une blatte, un cafard, un animal potentiellement indestructible qui ne demande qu’à proliférer.
Si une mouche meurt dès l’hiver, une punaise cherche l’abri.
Bravant toute répugnance, Bobonne essaie de la renvoyer dans dame nature qu’elle y trépasse naturellement !
Vas y ma belle, vole vole, je t’aime, le monde est beau ... Mais AILLEURS !

Et ça rentre et rentre, en rangs quasi serrés, et même ça vole !
C’en est de trop...
Bobonne craque comme les bestioles sous son doigt. Écrasées, elles sentent l’amande mais de là à la manger même frites au miel, elle trouve les chenilles grillées au goût de noisette plus appétissantes !

araignée.jpgJe ne pourrai décidément jamais être antispéciste, il y a des espèces que j’élimine(rais) sans la moindre arrière-pensée telles les limaces, les frelons asiatiques, les méduses, les tiques, scorpions et toutes les bêtes qui nous pourrissent la vie et/ou tuent.****

Par contre, j’aime les araignées, d’abord elles ont huit pattes, et ça c’est fort, elles te refont des merveilles d’architecture esthétique et solide avec un délai qui rend jaloux tout architecte épuisé par les "oui, on arrive" non suivis d’effet mais surtout, elles capturent et bouffent presque tous les sus-mentionnés...

Ok, il y en a des mortelles (pas chez nous, ou alors dans les régimes de bananes) et d’autres qui mangent leur moitié après l’amour...

Est-ce bien grave?

* Pour mieux connaître Aymeric Caron défenseur médiatique de l'antispécisme.
** Et si les robots devenaient, hélas, la dernière solution ?
*** Avis sur la trilogie
**** Top 8 des bestioles les plus dangereuses du monde ici.

Non, je ne tue pas les insectes avec des produits qui détruisent la couche d’ozone (enfin, rarement parce que je tousse après), le dessin d’accroche est une composition fantasmagorique, comme dirait Dali.

Vous vous rendez compte, la "Material Girl" vient d’avoir 60 ans ? Bien "entretenue" la meuf, mais à quel prix, maquillée en tout cas !

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