Bobonne ronchonne

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03/01/2021

Saison 4.2 : 2021

2021.png, janv. 2021

Enfants, l’an 2000 nous faisait fantasmer, ce serait le début du millénaire de tous les possibles, si on échappait au Big Brother on aurait la vie belle aidés de robots de tout ordre, on aurait son véhicule volant personnalisé, tout le monde aurait à manger et, c’est sûr, si on évitait une guerre nucléaire (on en parlait quand même beaucoup), on vivrait en paix. Bobonne aurait dépassé la quarantaine, un âge de vieux pour l’époque mais lointain, si lointain.

La dernière décennie de ce siècle globalement mondialement pourri ne fut pas très chouette pour son entourage et elle espérait que celui qui accueillerait son âge mûr bientôt irrémédiablement blet la verrait entourée de bonheur dans une espèce d’Éden (pas le footballeur bien entendu, il est trop jeune !)…

Las !

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06/09/2020

Saison 4.1 : Seins, nom de dieux ?

seins-aquarelle.jpgL’opulence mammaire a toujours abondamment inspiré les artistes.

De l’antiquité au VXIII ème siècle, la nudité n’était pas tabou, cette époque bénie pour les amateurs de chair avec les femmes qui se corsetaient douloureusement pour laisser ressortir ce qu’elles avaient de plus convoité ; cachant subtilement d’autres bourrelets moins désirés sous d’amples paniers où pouvaient d’ailleurs se réfugier, animaux, enfants ou amants voire bactéries sexuellement transmissibles.

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11/09/2019

Saison 3.12 : Botox : désintox !

botox.JPGJ’ai trouvé une méthode pour tester les effets ravageurs du botox sur les bouches des femmes désirant masquer rides et ridules avec des résultats dramatiques dont souvent elles ne semblent pas se rendre compte.
Mais il s’agit ici d’une méthode naturelle qui pourrait être très prisée dans cette période de retour aux sources.
Gratuite !

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18/05/2019

Saison 3.10 : Cruelles séparations !

heritage.JPGNon, je ne parlerai pas des amours mortes.
Quoique.
Il y a un an, nous en étions au déménagement de quelques gros meubles...bien entendu le contenu dut suivre et je fis de nouveau appel à Jeunado et Grantado mais au gré des disponibilités, deux autres Djeunitos, Gamin de passage, ainsi que Fifille et Sonmec, miraculeusement disponibles, furent sollicités.
Bobonne préparant les caisses.
Et affrontant des choix cornéliens.

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30/09/2018

Saison 2.30 : Antispécisme ...

insectes.jpgEn résumé bobonnesque*, l’antispécisme est une philosophie, concept, courant de pensée, qui prône que l’être humain est un animal comme les autres et qu’il est inconvenant de faire du mal à un congénère.
Je n’ai aucune agressivité envers la gent animale mais vraiment, ’faut pas qu’ils m’emmerdent non plus, et sur le coup, j’y inclus les bipèdes homo sapiens mais ça c’est une autre histoire, on connaît le franc-parler de Bobonne qui, selon les tristes présages de sa mère, mourrait seule...

Ce n’est effectivement pas exclu.

Pour le moment, elle apprécie encore le plaisir grégaire de la fréquentation d’humains, à condition que ses frères et sœurs à six pattes ne l’envoient pas ad patres prématurément !

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08/04/2018

Saison 2.20 : Ordre et méthode

meli-melo.jpeg"C’est voluptueux, de ranger ; mais c’est tuant." Françoise Giroud*

Cette satisfaction de passer du capharnaüm à un ordre militaire m’est bizarrement chevillée au corps.

Bien que je renâcle à m’y mettre, car effectivement, ça demande un investissement en temps proportionnel au laisser-aller que mon état naturel de procrastination dans le domaine induit ; une légère excitation m’envahit quand enfin le corps suit le cerveau et m’incite à passer à l’action.
En effet, la jouissance de vêtements rangés par genre, couleur ou même taille vu les fluctuations pondérales de leur propriétaire, la facilité de repérer livre, disque ou CD classé par ordre alphabétique, le soulagement de trouver la clé de 10 là où elle est supposée être, sont d’agréables sensations bien éphémères pour Bobonne puisque comme les coquelicots fraîchement cueillis, elles ne durent que l’espace d’un instant, celui qui suit immédiatement le rangement rapidement ruiné par des mains indélicates et totalement rétives à toute remise en place.

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05/02/2018

Saison 2.15 : Une journée ordinaire

versus-apple6.jpgJe me lève et je ne bouscule personne.
Je pars à tâtons à la recherche de mon G, c’est comme ça qu’on appelle un téléphone portable en Wallonie -ne vous méprenez pas- afin de voir si l’effet de mon somnifère (attention à l’addiction combien reposante pourtant) a pris fin à une heure raisonnable.

Malgré les ondes nocives et la potentialité d’une combustion spontanée dudit appareil, Bobonne a passé sa nuit, six heures de sommeil continu, c’est satisfaisant mais peut mieux faire (un mauvais sommeil étant gage d’une impressionnante liste d’effets secondaires si on en croit la médecine).

J’endosse le peignoir élimé qui connut son heure de gloire mais dans lequel je me sens si bien ! Sortir et nourrir chien et chat avec des croquettes pas recommandées par l’ensemble du corps vétérinaire et enfin prendre le petit déjeuner.

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17/12/2017

Saison 2.8 : La crève

thermometre.jpgOn devait le secouer sans le casser pour s’assurer que le mercure redescende bien sous le fatidique nombre 37. Même si une petite montée de fièvre pouvait paraître très intéressante pour l’attention que tu allais susciter, à l’âge où tu n’as guère le pouvoir sur ce qu’on fait de ton corps, la pose du thermomètre, que tu n’es pas encore censée pouvoir garder sous l’aisselle, était somme toute excessivement désagréable. D’autant que la lune à l’air, l’engin fiché dans le fondement à la merci, au mieux, du moindre pet ne me semble rétrospectivement pas une technique énormément plus fiable.
Éventuellement, un peu plus âgée, tu pouvais le tenir sous la langue mais étant donné les potentialités de son usage précédent, le dessous de bras restait l’option la plus convaincante.

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18/10/2017

Semaine S : La der.

der.jpgLes toutes premières fois on ne s’en rend compte que passés deux, trois ans. Plus tard on les lit sur le carnet de l’ONE ou on les entend de la bouche émue de sa famille, premier sourire, premier mot, première dent, premier pas...

Puis il y a toutes celles qu’on attend vraiment, il y a notre première rentrée scolaire, notre premier frère ou sœur, notre première écriture lisible, important, le premier livre qu’on comprend.

D’une manière générale, pendant l’enfance, il n’y a que pléthore de premières fois agréables si on exclut, chute, bobo, fessée, punition, dentiste et visite médicale, le monde à découvrir tend les bras et les libertés augmentent. Les restrictions handicapantes, des "ders" donc, disparaissent, les derniers lange, petit pot, ou autre chaise haute emprisonnante, mais tu ne t’en rends pas vraiment compte tant ta vie est tournée vers tout ce que tu peux enfin faire.

Il n’y a pas beaucoup de dernières fois catastrophiques, au contraire.

Un jour, on te laisse jouer sans être surveillée, tu peux aller à l’école et rouler à vélo seule, des fois on te demande même ton avis.

A partir de 10 ans, la vie est cool.

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02/10/2017

Semaine S-2 : Mon ardente !

IMG_20171004_0001.jpgLongtemps j’ai été persuadée que tu étais la plus belle au monde, toujours gaie, bien mise, on ne s’ennuyait jamais en ta compagnie. Dès que j’en ai eu le droit, d’un pas vif et presque haletante, je pus découvrir un de tes jardins avant d’autres recoins.

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06/09/2017

Semaine S-6 : Le grand déménagement !

déménagement-2.jpgJe ne me rappelle pas de mon premier déménagement, j’étais bébé et il s’agissait de traverser la rue pour rentrer dans la maison familiale que mon père avait rachetée à sa fratrie.
J’adorais cette grande maison où les deux générations précédentes avaient laissé ce qui les encombrait dans un capharnaüm presque inextricable au grenier et dans une moindre mesure en cave où bizarrement de vieux livres moisissaient dont un traité de "Constructions civiles"* qui me rendit souvent service et a encore une place d’honneur sur mon bureau.
Ces étages extrêmes étaient un terrain d’aventures et découvertes sans cesse renouvelées, des chemises sans col à très longs pans (revenant la mode à ma plus grande joie d’ado) à double manchette nécessitant des boutons dorés, au smoking et haut de forme avec gilet brodé, des meubles en acajou injustement mis au rebut, des vieux jouets, le coffre de guerre de mon aïeul sur lequel le nom était peint en blanc à la main et un violon que j’écrabouillai d’un pied maladroit, une vraie liste d’objets laissés pour compte digne de la "Complainte du progrès " de Boris Vian **!

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28/08/2017

Semaine S-7 : Spécial mode

mode.jpgAussi loin que je m’en souvienne, la mode ne m’a jamais intéressée, évidemment je l’ai suivie à mon corps quasi défendant, des pattes d’ef’ aux corsages tapisserie en passant par les épaulettes, de l’orange au jaune puis le rouge, le court, le long, le trois-quarts, jusqu’à ce que l’influence se soit calmée depuis que la mode populaire prend des voies diverses et parallèles ou alors, je m’en fous définitivement.

Les magazines uniquement "féminins" m’affligent, surtout quand il n’y a que ça dans les salles d’attente, donc je n’en feuillette que quand je suis obligée. Ce qui m’énerve encore plus c’est quand les journaux classiques se croient obligés d’éditer un supplément spécial gonzesses.
Et c’était le cas ce weekend.
Sur la couverture, en robe lamée sous une doudoune au milieu de feuilles bien vertes et estivales, elle ouvre la veste pour m’inciter à ouvrir la revue.
Je me laisse tenter, c’est samedi je suis relax et je sirote mon thé.

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23/08/2017

Semaine S-8 : Si j'avais un marteau ...

vervoz.jpgOn ne peut pas dire que je proviens d’une famille de bricoleurs ou alors ils étaient discrets !
Mon grand-père devait bien l’être un peu par nécessité tant pour entretenir jardin et poulailler mais surtout pour assouvir sa grande passion, la colombophilie, mais mon père, son beau-fils, bien que se le prétendant s’est contenté de me montrer, avec une foreuse manuelle, on savait se donner du mal, comment forer, mettre une cheville puis une vis pour pendre un cadre.
Moi, assembler, construire, j’aimai, et dès mes premiers Legos, j’accrochai.

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31/07/2017

Semaine S-11 : Mon beau miroir ...

miroir.jpgDans la maison de maître familiale construite en 1898, les miroirs avaient une place de choix sans doute décidée par mon arrière-grand-mère et la mode de l’époque.
Totalement ceints d’encadrement plus ou moins mouluré et/ou doré, les trumeaux de cheminée des belles pièces en étaient décorés offrant un contraste plus aérien au manteau habillé de lourds marbres travaillés qui entouraient le foyer soumis à leur pied.

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24/07/2017

Semaine S-12 : Femme sous pub imposée.

tshirt.jpgQuand j’étais jeune, les "réclames", c’était plutôt marrant, les pignons peints des maisons nous distrayaient durant les voyages en voiture toujours trop longs à notre goût, dans les magazines il y avait de chouettes dessins et mises en scène et celles d’avant-film au cinéma servaient d’apéritif agréable au moment impatiemment attendu où le lion allait rugir !
Il ne faut pas croire que les publicitaires étaient en reste de ruse pour capter l’achat de la ménagère, déjà à l’époque, ils se servaient des enfants.

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13/06/2017

Semaine S-18 : T'as beau pas être beau...

moche2.jpgNier l’exigence de beauté du monde vivant est carrément nier la pérennité de sa reproduction.
Les végétaux, les animaux, des hommes et femmes plateau en passant par les longs cous birmans, aux horribles mutilations et contraintes diverses, partout sur terre on se pare d’atouts ou même, pour les humains, se torture pour plaire, pas une société qui n’ait ses critères de beauté.
Parfois même on se sous-alimente pour y parvenir.

La plupart des bébés naissent avec un a priori "adorationnel" et inconditionnel familial pour ce petit être affrontant la vie avec ses tares et avantages génétiques, j’appartins heureusement à la catégorie "beau bébé", ce qui voulait dire dodu, et je n’eus donc guère de séquelles psychologiques inconscientes comme deux connaissances ayant été clairement déclarées laides à la naissance par leur entourage, malgré tout devenues très avenantes, rien n’est donc jamais perdu.

Mais une fois que l’enfant quitte le cocon familial, les critiques fusent et la construction d’un moi satisfait passe par beaucoup d’épreuves.

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31/05/2017

Semaine S-20 : Quel cinéma !

Mgmlogo_new.jpgLa belle entrée du cinéma Palace du Pont d’Avroy, les ouvreuses, les dorures, les sièges de velours rouge, les eskimos et surtout ce film, La mélodie du bonheur, rendirent ma première séance évidemment inoubliable et moi définitivement fan inconditionnelle des comédies musicales même si les gens commencent à chanter de manière inopinée à tout bout de chant champ.

Si à l’époque, le fait d’habiller la famille Von Trapp en deux temps trois mouvements de tentures fleuries (même les garçons !) ne me parut pas plus incongru ni impossible que ça, mon esprit définitivement critique s’aiguisant avec l’âge, je souffre d’une tare très énervante.

Les erreurs, les incohérences et les impossibilités dans les films m’agacent !

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22/05/2017

Semaine S-21 : T'es pas comme nous !

clan.jpgL’être humain a l’esprit grégaire, je ne sais si on doit vraiment s’en réjouir quand on voit ce que ça donne.
Jusque là innocent, l’enfant commence l’apprentissage de la vie en société dès qu’il quitte le giron familial pour l’école et pour les moins veinards, la crèche.
Je considère avoir eu de la chance car je n’ai découvert le cruel microcosme enfantin qu’à partir des deux derniers trimestres de troisième maternelle.
Et le choc fut rude.

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