Les Billets d'une Bobonne Bougonne

Réflexions humoristiques d'une sexa.

Liste des publications

14/01/2018

Saison 2.12 : Roi et reine d’un moment

++++Je me laisse aller à la poésie de cette belle fête de l’Épiphanie, que j’aime bien.
Quatre, cinq heures, entre chien et loup, rougeurs, ombres et lumière par dessus les arbres.
Ces rois mages complètement dingues, qui traversent le désert et s’amènent tout con, avec leur or, leur encens et la myrrhe devant le petit Jésus !
Quelle histoire !
Et puis, les jours rallongent, n’est-ce pas, la lumière revient, la galette est dorée et, paraît-il, représente un soleil.

Tout ça me plaît et me transporte.

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06/01/2018

Saison 2.11 : La carte mystère

bonne-annee-2018.jpgIl a suffi que je parle de la disparition des bons vœux épistolaires pour que deux jours plus tard trois enveloppes me narguent dans la boîte aux lettres !
La première était adressée et Monsieur et madame Prénom Nomdemonmari.
Comment dire pour rester polie et ça me coûte : ça m’énerve !

Je n’ai jamais compris cette négation même de l’existence d’une personne, pourquoi une femme dès qu’elle est mariée devrait-elle perdre ses nom et prénom pour devenir la madame de Monsieur ?
Cette semaine, dans mon quotidien, c’était l’annonce du décès d’une Madame Prénom + Nomdumari sans même mention de son nom à elle, qui m’aurait bien poussée à apprendre à voler à la dite chronique nécrologique par le biais de la création d’un avion supersonique en papier journal !
Quoi ? Même sa mort est sans personnalité et réduite à la disparition de la chose du mâle !
Je n’ai jamais compris ça, je pensais que la galanterie laissait passer les femmes devant. J’ai toujours conservé mon nom sauf quand je téléphonais au sujet de mes enfants ou que je le combinais au nom de mon mari quand nous avions une communication commune à transmettre.

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29/12/2017

Saison 2.10 : Les cartes de Bonne Année

bonne-annee.jpgC’était avant tout un privilège de pouvoir y apposer ne fut-ce que sa signature. Je suis persuadée que j’ai pu y griffonner des "craboudjas"* bien avant que je sache écrire les huit lettres de mon prénom en majuscules tellenment j’aimais faire comme les grands.
Tout ce cérémonial me fascinait, sur la table de la salle à manger bien dégagée, outre son meilleur stylo dont l’encre pompée dégageait ce parfum minéral si particulier, on sortait des cartes plus jolies les unes que les autres, avec de la neige, des personnages heureux, des dorures et toutes ces choses kitsches qu’une enfant normalement constituée adorait mais en plus, selon l’importance du destinataire, on pouvait envelopper précautionneusement le double carton parfois lui-même garni d’intercalaire en papier calque translucide pour ceux qu’on n’appelait pas encore les VIP, c’est-à-dire les "patrons américains de mon père".

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24/12/2017

Saison 2.9 : Petit Papa Noël

bobonne-patricia.jpgJe t’écris parce que ma petite cousine, enfin, elle est n’est plus si « petite » que ça, elle a même une paire d’années d’avance sur moi… Je disais donc que Brigitte, oui, elle s’appelle Brigitte, me laisse « carte blanche » sur sa page Bobonne Bougonne, avec comme seule consigne de me raconter en deux A4, si possible avec humour...
Mais, lui dis-je, je ne suis pas encore sexa et plus trop sexy d’ailleurs ! Pas grave, me répond-t-elle, tant que t’es drôle. Je m’en vais donc te narrer, Petit père, deux ou trois anecdotes de ma vie d’archéo-quinqua, bientôt néo-sexagénaire.
D’abord, ’faut que je te raconte, PPN - oui, Noël, je vais t’appeler comme cela, c’est plus simple - comment j’ai retrouvé Brigitte… Mais je parie que tu as deviné puisqu’apparemment tu sais tout !
Donc, tu sais aussi que nos grand-mères étaient sœurs ?
 … et tu te dis : « Normal ! »
Sauf que nos grand-pères étaient…
… mais non, pas sœurs, PPN, frères, PPN, frères !

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17/12/2017

Saison 2.8 : La crève

thermometre.jpgOn devait le secouer sans le casser pour s’assurer que le mercure redescende bien sous le fatidique nombre 37. Même si une petite montée de fièvre pouvait paraître très intéressante pour l’attention que tu allais susciter, à l’âge où tu n’as guère le pouvoir sur ce qu’on fait de ton corps, la pose du thermomètre, que tu n’es pas encore censée pouvoir garder sous l’aisselle, était somme toute excessivement désagréable. D’autant que la lune à l’air, l’engin fiché dans le fondement à la merci, au mieux, du moindre pet ne me semble rétrospectivement pas une technique énormément plus fiable.
Éventuellement, un peu plus âgée, tu pouvais le tenir sous la langue mais étant donné les potentialités de son usage précédent, le dessous de bras restait l’option la plus convaincante.

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09/12/2017

Saison 2.7 : Sus au harcèlement textuel !

kroll-2.jpgA l’heure où les accusations de harcèlement sexuel pleuvent comme vache qui pisse et où il est devenu tendance de « balancer son porc » (expression très classe dont on s’étonne qu’elle n’ait pas encore fait réagir Brigitte Bardot…) à tel point que le noyau dur (n’y voyez aucune image particulière Mesdames) d’hommes galants qu’il nous reste, hésite désormais à nous céder le passage – car cet acte autrefois tant appelé de nos vœux risquerait aujourd’hui d’être interprété comme le préalable nécessaire à la paluche aux fesses -, d’autres agissements à répétition commencent à agacer au plus haut point la bobonne bougonne que je suis fraîchement devenue.

Oui, moi, amoureuse inconditionnelle de notre belle langue de Molière, je n’en peux plus de ce véritable harcèlement textuel qu’on nous fait subir, hommes et femmes confondus.
Tout a commencé lorsque certains, en mal de pédanterie, ont un matin été subitement victimes d’une illumination suprême : il s’imposait d’urgence de valoriser certains métiers en redorant leur dénomination…

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04/12/2017

Saison 2.6 : Noir ... noir ?

noir.jpgNotre deuxième roi, Léopold II, colonial éclairé devenu habilement chef officiel du Congo avant de le léguer à l’État belge, a joyeusement spolié ses richesses aidé par l’Église qui grâce à de pieux missionnaires ne faisait pas mieux en aliénant les esprits (jugement de valeur qui n’engage que moi).

En 1960, mes deux oncles militaires expatriés dans cet immense territoire africain furent obligés de rentrer fissa dans la mère patrie, ça chiait grave à Léopoldville où Mobutu, renversant une révolution négociée plus ou moins à l’amiable, sous des dehors d’abord de pacificateur, avait probablement décidé que ce serait lui qui jouirait désormais des richesses de son pays, sceptre à la main et toque de léopard au vent.*

Malgré le coup d’état, les bonnes sœurs continuèrent à être d’une charité toute catholique vis-à-vis des "pauvres petits noirs" qui mouraient de faim.
Ma première rencontre avec l’existence de la négritude était cette tire-lire trônant sur le bureau de l’institutrice, figurine dont la tête opinait en disant merci quand elle avait le bonheur de recevoir notre obole et nous celui d’être des chrétiennes généreuses pour l’enfance nécessiteuse.
"Tintin au Congo" de Hergé, acheva de me faire penser que ces êtres qui parlaient sans "R" et nous appelaient "missié" avaient besoin d’aide.
Pour moi, les noirs étaient malheureux, à accueillir et à protéger, ce ne fut que plus tard que je compris, aidée par Martin Luther King entre autres, qu’ils étaient maltraités et pas qu’en Afrique.

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26/11/2017

Saison 2.5 : #MeToo

metoo.jpgDans cette rue bourgeoise déserte, il avançait d’un pas sûr, les pans de son imperméable voletant, au moment de se croiser, je remarquai de suite que quelque chose d’autre prenait l’air. Sur le coup je trouvai comique qu’on oublie à ce point-là de remonter sa braguette surtout en l’absence de slip.
Il ne faisait même pas chaud.
Rentrée à la maison peu après ma sœur qui était encore en primaire, ma mère me demanda de suite :
- Tu n’as rien vu de bizarre ?
- ?
- Un homme ?
- Ah si ! C’était marrant, son zizi ballottait !
Enfin, j’ai sans doute dû dire balançait mais certainement pas branlait, en ce début d’adolescence, je ne connaissais ni le sens propre et encore moins le sens figuré de ce verbe.
Ça n’a pas traîné, un coup de fil plus tard et les flics débarquaient et nous eûmes droit à une visite exaltante de repérage du quartier dans le combi VW, on ne le revit jamais mais franchement, en fait, rien que pour la balade, j’aurais bien voulu recroiser pervers pépère !

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19/11/2017

Saison 2.4 : Sociologue des bobos

gene.pngA cette époque où pullulent par le biais de toutes sortes de médias les infos les plus diverses concernant le bien-être et la santé, il est de bon ton de s’en gaver. La normalité, la maladie physique et mentale, la recherche constante d’un mieux-être (rendue quasiment obligatoire sous peine de déphasage social), les compléments alimentaires, les pilules du bonheur… tous ces éléments doivent être intégrés dans notre quotidien parfois palpitant.

Aussi loin qu’ils remontent, mes souvenirs baignent dans le monde paramédical et médical. Je suis née en bonne santé, occupant sans aucun mérite ni gloire la quatrième position dans une fratrie qui s’agrandira, cinq ans après ma naissance, avec l’arrivée d’un petit frère. Pendant ces cinq années glorieuses, je fus chérie dans ma condition de rawette*. J’étais petite, toute petite. J’étais sensible, très sensible. Et malade… souvent malade.

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12/11/2017

Saison 2.3 : C'est cadeau !

Livre-3.jpgOn prétend toujours qu’il est plus agréable d’offrir que de recevoir, tout dépend de la réaction de l’heureux bénéficiaire. Nous sommes éduqués à nous extasier ou au moins à faire preuve d’un enthousiasme poli. Bien entendu, les cadeaux, aussi pourris soient-ils, de nos jeunes enfants crèvent le plafond de l’objectivité acceptable dont tout parent peut être capable, du collier de pâtes à la main imprimée dans du plâtre en passant par des gravures ou habillages de planche à tartiner, notre capacité de résistance à l’hypocrisie est mise à rude épreuve.

Ce n’est pas un bon exemple de mentir.

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05/11/2017

Saison 2.2 : TOC, TUC, TEC, TAC, TIC…

dubus.pngLorsque La Bobonne Bougonne m’a proposé d’écrire un billet sur son blog, j’ai d’abord pensé “To blog or not to blog, serais-je devenue une Mamy Ronchon ?”

Mais, que nenni, comme on dit chez nous en Principauté, c’est pour moi un honneur d’être ici. Comme elle, je viens de fêter mes noces d’argent avec la vie, ce qui me situe à la croisée des chemins entre la modernité et le bon vieux temps.

Tant qu’à parler de noces, je voudrais, sans fausse pudeur, vous dire quelques mots de la relation tumultueuse que j’entretiens avec les nouvelles technologies, les Technologies de l’Information et de la Communication.

 

Les TOC, c’est troublant,
Les TUC, c’est succulent,
Les TEC, ça roule de temps en temps,
Et TAC, j’ai du répondant.

Mais les TIC, … c’est rebelle ! *

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30/10/2017

Saison 2.1 : Troisième âge et tutti quanti.

momie.jpgÇa y est le cap est passé, j’ai carrément traversé six décennies en assez bon état et fais désormais partie des "trois fois vingt".
Tout un nouveau vocabulaire peut être appliqué à mon cas, enfin si je le veux/vaux bien !
Obsolète, désuet, suranné, quels jolis mots pour dire (dé)passé, démodé, ringard !
Il pourrait aussi y avoir cacochyme*, mais en principe j’ai encore une vingtaine d’années avant de mériter un tel qualificatif mélangeant phoniquement "cacophonie" et "schisme" et bien plus comique à l’oreille que son sens réel.

Oui, quand on vieillit apparemment tout devient bruit et on se coupe petit à petit du monde. Mais je n’en suis pas là, pas de prothèse auditive et je supporte encore des soirées bruyantes et conviviales avec "mes" Desperate Housewifes.

Des années qu’on vieillit de concert.

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18/10/2017

Semaine S : La der.

der.jpgLes toutes premières fois on ne s’en rend compte que passés deux, trois ans. Plus tard on les lit sur le carnet de l’ONE ou on les entend de la bouche émue de sa famille, premier sourire, premier mot, première dent, premier pas...

Puis il y a toutes celles qu’on attend vraiment, il y a notre première rentrée scolaire, notre premier frère ou sœur, notre première écriture lisible, important, le premier livre qu’on comprend.

D’une manière générale, pendant l’enfance, il n’y a que pléthore de premières fois agréables si on exclut, chute, bobo, fessée, punition, dentiste et visite médicale, le monde à découvrir tend les bras et les libertés augmentent. Les restrictions handicapantes, des "ders" donc, disparaissent, les derniers lange, petit pot, ou autre chaise haute emprisonnante, mais tu ne t’en rends pas vraiment compte tant ta vie est tournée vers tout ce que tu peux enfin faire.

Il n’y a pas beaucoup de dernières fois catastrophiques, au contraire.

Un jour, on te laisse jouer sans être surveillée, tu peux aller à l’école et rouler à vélo seule, des fois on te demande même ton avis.

A partir de 10 ans, la vie est cool.

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11/10/2017

Semaine S-1 : Etre mère

famille.jpgSi mon jeu d’intérieur préféré était Lego, les poupées avaient leur place à temps presqu’égal. En ces temps immémoriaux, offrir une poupée à une fille était je crois le premier cadeau qui venait à l’esprit et j’en ai donc eu plusieurs mais "mon" beau bébé presque grandeur nature pour lequel ma grand-mère cousait ou tricotait des vêtements c’était Eric que j’aimais plus que tout.
Je suis donc devenue mère bien avant mes six ans.

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02/10/2017

Semaine S-2 : Mon ardente !

IMG_20171004_0001.jpgLongtemps j’ai été persuadée que tu étais la plus belle au monde, toujours gaie, bien mise, on ne s’ennuyait jamais en ta compagnie. Dès que j’en ai eu le droit, d’un pas vif et presque haletante, je pus découvrir un de tes jardins avant d’autres recoins.

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27/09/2017

Semaine S-3 : Clic-clac Kodak !

photo-ludwig.jpgDans ce fabuleux grenier familial, il y avait cette grosse boîte en bois dont il fallait trouver le système d’ouverture et l’utilité. Le couvercle s’abaissait, et on pouvait déplier sur des rails un soufflet terminé par un cylindre en cuivre muni d’une espèce de loupe.
- C’est un vieil appareil photographique, me dit mon père en sortant d’un tiroir un modèle beaucoup plus petit à soufflet lui aussi, de structure et mécanisme métalliques dont j’adorais manipuler les molettes, leviers, charnières et bagues.

J’ai vite compris qu’une passion animait mes aïeuls, à cette époque, mon père nous photographiait avec un appareil type Rolleiflex, cet étrange objet qu’on ouvrait par le haut, qu’il tenait quasiment sur le ventre regardant l’image inversée projetée par le jeu des lentilles. J’aimais beaucoup faire claquer les volets protecteurs, regarder tout ce monde comiquement à l’envers autour de moi et jouer avec son flash, espèce de parabole à déployer en éventail.

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20/09/2017

Semaine S-4 : Couvrez ce sein que je ne saurais voir ...

nu-aurore.jpg...Par de pareils objets les âmes sont blessées, Et cela fait venir de coupables pensées. "*
La pudeur est culturelle, si dans l’hémisphère sud certaines tribus se promènent encore naturellement nus, dans les sociétés occidentales plus normalisées la nudité pose problème.
Enfant, dès qu’on n’était plus un bébé, on devait tout cacher, la piscine était un calvaire avec ces vestiaires communs où on devait se contorsionner habilement pour passer de la petite culotte au maillot sans que ce petit triangle et ces jolies fesses musclées ne soient vus d’autres filles qui avaient les mêmes sans compter les gesticulations ridicules pour mettre ou enlever son maillot à la plage enroulée plus ou moins vainement dans la serviette de bain.
Paradoxalement, on ne mettait pas systématiquement de bikinis aux fillettes et je reculai d’ailleurs l’échéance de cet accessoire bustier gênant jusqu’à ce que ma puberté heureusement tardive m’y oblige.

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13/09/2017

Semaine S-5 : La peinture à l’huile est-ce si difficile ?

nu.jpgComme tous les enfants je fus de suite intéressée par le dessin, l’activité coloriage étant fourguée abondamment tant à la maison qu’à l’école et dans les salles d’attente, oui, je pèse mes mots.
A part entraîner la maîtrise des doigts, et provoquer une certaine zénitude due à l’abrutissement d’une tâche inutile, je ne vois pas beaucoup l’utilité des "livres à colorier", sauf l’esbaudissement exacerbé des géniteurs réconfortés de féliciter le trait qui suit la ligne donc la règle... donc la société.
A l’époque, ce n’était ni en maternelle ni en primaire qu’on ouvrait vraiment l’esprit à l’art, la créativité et l’originalité.

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06/09/2017

Semaine S-6 : Le grand déménagement !

déménagement-2.jpgJe ne me rappelle pas de mon premier déménagement, j’étais bébé et il s’agissait de traverser la rue pour rentrer dans la maison familiale que mon père avait rachetée à sa fratrie.
J’adorais cette grande maison où les deux générations précédentes avaient laissé ce qui les encombrait dans un capharnaüm presque inextricable au grenier et dans une moindre mesure en cave où bizarrement de vieux livres moisissaient dont un traité de "Constructions civiles"* qui me rendit souvent service et a encore une place d’honneur sur mon bureau.
Ces étages extrêmes étaient un terrain d’aventures et découvertes sans cesse renouvelées, des chemises sans col à très longs pans (revenant la mode à ma plus grande joie d’ado) à double manchette nécessitant des boutons dorés, au smoking et haut de forme avec gilet brodé, des meubles en acajou injustement mis au rebut, des vieux jouets, le coffre de guerre de mon aïeul sur lequel le nom était peint en blanc à la main et un violon que j’écrabouillai d’un pied maladroit, une vraie liste d’objets laissés pour compte digne de la "Complainte du progrès " de Boris Vian **!

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28/08/2017

Semaine S-7 : Spécial mode

mode.jpgAussi loin que je m’en souvienne, la mode ne m’a jamais intéressée, évidemment je l’ai suivie à mon corps quasi défendant, des pattes d’ef’ aux corsages tapisserie en passant par les épaulettes, de l’orange au jaune puis le rouge, le court, le long, le trois-quarts, jusqu’à ce que l’influence se soit calmée depuis que la mode populaire prend des voies diverses et parallèles ou alors, je m’en fous définitivement.

Les magazines uniquement "féminins" m’affligent, surtout quand il n’y a que ça dans les salles d’attente, donc je n’en feuillette que quand je suis obligée. Ce qui m’énerve encore plus c’est quand les journaux classiques se croient obligés d’éditer un supplément spécial gonzesses.
Et c’était le cas ce weekend.
Sur la couverture, en robe lamée sous une doudoune au milieu de feuilles bien vertes et estivales, elle ouvre la veste pour m’inciter à ouvrir la revue.
Je me laisse tenter, c’est samedi je suis relax et je sirote mon thé.

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